mardi 3 avril 2012

Fashion Week

L’hiver prochain sera tweed, chic, et voyageur.


            Après les défilés haute couture printemps-été de janvier dernier, ponctués par le grand retour de Versace dans la haute couture, les mois de Février et Mars ont été rythmé par les défilés des grandes marques du monde de la mode. Du graffiti à la composition perlée, du strech à la maille, du bleu canard à la couleur safran, du regard sur le passé aux apparitions mutantes, l’inspiration vient de toute part. Le tout trouvant son apogée à Paris où défilent les plus grands noms du milieu, dans un final époustouflant.
            Chez Chanel le tweed des parkas ceinturés, et petits pantalons, se meuvent dans un décor de quartz et d’améthyste gigantesque émergeant du sol en gravier blanc. Le tout sous l’immense verrière du Grand Palais. Les sourcils des mannequins étant serti de pierre précieuse cousue sur tissue.


             Chez Haider Hackerman on joue sur le contraste mate et satiné, les volutes, les plis tourbillonnant, et les couleurs safran, gris, prune. Dans des tenues toutes en longueur avec des jupes en tubes et des pantalons cigarette.

          
            Le défilé Balmain est une explosion de scintillement. Inspiré par l’exposition des bijoux d’Elizabeth Taylor et les joailleries Fabergé, Olivier Rousteing nous propose une collection de vêtement enrichie de pierreries. Une collection à faire pâlir de jalousie n’importe quel boite à bijoux, sans pour autant sombrer dans le kitch.

            Cette année le japonais Issey Miyake nous fait l’honneur d’une ouverture dont il a le secret. Il met en scène les petites mains, faisant la démonstration de la technique du stream-strech où le vêtement rétrécie à la vapeur, pour pouvoir suivre la silhouette du mannequin qui s’empresse de l’enfiler. Le tout avec un léger gondolé qui floute les courbes.





            L’enfant terrible de la mode française frappe encore cette année. C’est pour la troisième fois consécutive que sa nouvelle égérie androgyne, Andrej Pejic, enfile les créations du grand Gaultier. Après l’hommage à Amy Winehouse, en janvier dernier dans le défilé haute-couture, cette saison c’est à César qu’il rend son due. Compression et graffiti sont les maîtres mots de sa collection. Le graffiti est ici associé aux plis compressés du vêtement dans des teintes sombres accompagné d’un renard bleu-canard, orange ou rose. Un retour au 80’s tout en restant chic.




            C’est dans une forme plus moderne et plus urbaine que nous découvrons la nouvelle collection prêt-à-porter d’Elie Saab. Le tailleur sur jupe en tweed côtoie la robe en crêpe dans différentes teintes de gris. Bien évidemment les modèles du soir sont splendides ne perdant rien de leur glamour dans leur gris perle et platine.




            Pour la troisième fois Sarah Burton nous démontre qu’elle est à la hauteur de sa mission en tant que successeur au défunt Alexander McQueen dans la maison du même nom. Ce sont des êtres étranges aux cheveux blonds platines plaqués en arrière, le regard caché derrière un masque miroir, que l’on voit défiler devant nous. Des créatures perchées sur des plateform-shoes sans talon, comme effleurant le sol. Les tenues allant de la jupe plissée blanche ornée de motifs baroques bordés de fourrure, aux robes florales. La maison McQuenn nous fait faire un voyage au cœur d’une étrange beauté. 



             
            C’est dans une incroyable gare aux allures de Tour Eiffel que la Fashion-Week parisienne prend fin avec le défilé Louis Vuitton. Un décor tiré tout droit du début du siècle dernier. C’est bien la un regard vers le passé de la marque elle-même, qui a commencé comme emballeur à la belle époque des trains à vapeur. Et c’est un vrai train qui fait son entrée sur le podium crachant sa vapeur et dévoilant à son bord les mannequins habillés pour le voyage. C’est avec un aspect très Mary Poppins que les mannequins présentent la collection aux allures de voyageuses à grands chapeaux du début du XXème. Des tenues aux bordures brodées ou ornées d’autruches, ainsi que de grands chapeaux. Chaque voyageuse étant accompagnée d’un bagagiste dévoilant une collection de sac de docteur matelassé, et autres boîtes à chapeaux. Un magnifique final pour cette Fashion-Week que l’on dirait tout droit sorti d’un roman d’Agatha Christie. 





Hervé Rivière
3ème année ESA Réunion


source photos: vogue.fr 

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